Franck ARNAL

 

Franck ARNAL

maire de Vialas, député du Var de 1946 à 1958

et Secrétaire d’Etat aux forces armées (marine) en 1957

1898-1985

 

                         

 

Frank, Frédéric Arnal naît le 30 octobre 1898, au hameau de Nojaret, sur la commune de Vialas en Lozère.

 

Il est le petit-fils d'un mineur et l'un des cinq enfants du gendarme Emile Arnal, qui fut en poste au Pont-de-Montvert, en Lozère, et dans le Gard.

 

Elève de l'Ecole Primaire Supérieure de Bagnols-sur-Cèze, dans le Gard et y obtient le brevet élémentaire.

 

Il rejoint ensuite son oncle, pharmacien à Toulon. Il est mobilisé, dans l’artillerie en avril 1917. Il termine la guerre comme aspirant après avoir suivi les cours de l’Ecole de Officiers de réserve à Fontainebleau.

 

Démobilisé en 1920, il fait ses études de pharmacie à Marseille et à Montpellier, soutient une thèse sur les eaux ferrugineuses du Massif des Maures, et succède à son oncle dans la pharmacie toulonnaise.

 

Il se marie en 1928, avec Marie-Louise FABRE.

 

Ami de l'adjoint au maire socialiste, il est membre de section toulonnaise de la S.F.I.O., de la Ligue des Droits de l'Homme et des Amis de l'école laïque; il soutient financièrement la presse socialiste varoise, notamment Le Populaire du Var, à partir 1934. Il n'adhère à la franc-maçonnerie (Grand Orient de France) qu'en 1957, et s'en retirera quelques années plus tard.

 

Mobilisé comme capitaine en avril 1940, démobilisé en juillet, Frank est membre dès l'année suivante des Mouvements Unis de la Résistance; arrêté le 31 octobre 1941, il est incarcéré au Fort Saint-Nicolas de Marseille et libéré le 1er mai 1942, sans qu'aucune charge ne soit retenue à son encontre. Il intègre alors le Service de Renseignements du Mouvement Combat et devient en septembre 1943, sous les pseudonymes de « Franklin» et «Duquesne» le chef régional S.R. du Mouvement de Libération Nationale.

A partir d'octobre 1943, il préside à la fois le Comité Départemental de Libération (jusqu'à sa dissolution) et le M.L.N., dans le Var; il prend part aux combats pour la Libération de Toulon, dans les rangs des F. F. I., et y est blessé.

 

La ville libérée, le voici président du Comité varois de Libération Nationale, secrétaire de la section S.F.I.O. de Toulon, et président de la délégation spéciale de Toulon (chargée de reconstruire la ville, et  restée en place jusqu'aux élections municipales d'avril 1945, auxquelles Frank, en désaccord avec la ligne adoptée par son parti, refuse de participer).

Conseiller général du deuxième canton Toulon (1945-1948), il est élu membre des deux Assemblées nationales constituantes (1945-1946), et député du Var de 1945 à 1958, sur les listes de la S.F.I.O.

Il est directeur politique du journal La République de 1946 à 1954, et devient l'un des proches de Léon Blum au moment de la conférence de l'internationale socialiste de Stresa en avril 1948.

Au Parlement, il participe à la commission des Finances et à celle de la Défense nationale (dont il est vice-président en 1958), en s'y occupant spécialement de la Marine et des Arsenaux.

Il préside deux commissions d’enquête sur des «affaires» retentissantes de la Quatrième République, celle dite  des «généraux», en 1949, et celle du trafic des piastres en Indochine (1953-1954) C’est dire en quelle estime ses collègues tenaient sa droiture et sa compétence.

Le bref couronnement de sa carrière est son entrée comme Secrétaire d’Etat aux forces armées (Marine) dans le ministère Bourgès-Maunory, du 17 juin au 6 novembre 1957.

Après sa défaite aux législatives de 1958, Frank renonce aux mandats nationaux et quitte la S.F.I.O. ; la même année il cesse son activité de pharmacien.

 

Sa déjà longue carrière s'oriente alors vers deux directions. Sur le plan corporatif, il multiplie les responsabilités, pas toujours honoraires : président à vie du syndicat des pharmaciens du Var, il préside le Conseil national de l'ordre des pharmaciens de 1947 à 1953 et de 1961 à 1980, et la Caisse d'assurance vieillesse des pharmaciens depuis sa fondation en 1948. Vice-président du Conseil supérieur de la pharmacie, président de l'Académie de pharmacie en 1977, il assume aussi diverses responsabilités dans la Fédération internationale pharmaceutique.

 

Frank revient alors à ses chères Cévennes : il est élu en 1964, lors d'une élection partielle, maire de Vialas et est régulièrement réélu jusqu'à 1977, date de son retrait de la vie publique.

Le grand œuvre de son règne vialassien est incontestablement, outre la réalisation de la maison de retraite (projet conçu par son prédécesseur), l'énergique sauvetage du Cours Complémentaire de Vialas, condamné à mort par décision administrative en 1966. Fort de ses relations avec le recteur de l'Académie de Montpellier et le ministre Edgar Faure, Arnal obtient à l'arraché une modification de la carte scolaire académique, puis la nationalisation du Cours, devenu Collège d'Enseignement Général (1976).

En ces années cruciales pour le Parc National des Cévennes, il est élu président de la Fédération des Associations Cévenoles (1966), avant de siéger dans le conseil d'administration du jeune Parc, les problèmes liés au tourisme retinrent toujours son attention.

 

Il décède le 23 juin 1985 à Carqueiranne dans le Var.

 

Frank repose dans le tombeau familial, à Vialas en Lozère

 

 

Vialas

 

 

- Giraud (J.) « Arnal Franck » Dictionnaire biographique du Mouvement ouvrier Français. 1914-1939.

- Bazalgette (A.) « Hommage Varois à un Grand Homme de Vialas »,Causses et Cévennes 1991.

 

 

 

 

 

 

 

               


 

Les deux villes de sa vie ont tenu à lui témoigner leur reconnaissance:

- Vialas (à laquelle, sans héritier direct, il a donné sa maison natale), en inaugurant le 27 juin 1987 l'Aire Frank Arnal, à côté de la Maison du Temps Libre.

- Toulon, le 15 décembre 1990, en donnant son nom (après l'avoir fait pour une salle municipale) à l'Espace Frank Arnal, une maison de la culture construite à côté de la mairie du quartier de la Rode.

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